dimanche 25 avril 2010

La maison jaune

Ils sont 10, une majorité d'étudiants français en échange, à habiter dans la maison jaune. Au coin Montréal-Élisabeth règne une ambiance d'auberge espagnole. Il y a des gens partout, même dans la cave qui ressemble à un étrange labyrinthe. La raison de notre présence? C'est le dernier party signé «maison jaune» d'un ami d'impro qui retourne de l'autre côté de l'Atlantique au courant de la semaine et on a tellement entendu parler de cet endroit mythique. L'air est à la fête, malgré la peine d'une amie, l'air est à l'été. Une soirée où l'alcool doit parfois engourdir et couler à flots.

Sur les murs, une bordure faite de bouchons de bière agrémente gaiement la déco minimaliste de l'immense salon. Il y a de petits sapins de Noël sur la télévision et des fabrications d'origami traînaillent un peu partout. Preuves d'heures de patience, les origami peuvent être des pièges à femmes selon certains! Il semble qu'il faille miser sur ses atouts?! Patience et dextérité fine me semblent valables!

Avec des copines d'impro, on jase, on se promène, on lève notre verre aux cousins français qui, on le réalise un peu plus, nous manquerons beaucoup. On se fait également accrochées pour se faire féliciter. Vous m'avez tellement fait marer! C'était énorme! Cool, c'est vous qui faites de l'impro? Vraiment génial! Flatteur de se sentir apprécié. Drôle d'entendre des gens saoûls se remémorer une impro en boucle et redire la même chose quinze fois. Comme un vinyle qui saute, des compliments qui ne font plus tant d'effet, à part le sourire en coin. Et moi qui ne sais plus quoi répondre à «tu as tellement de talent, moi je ne serais jamais capable»...je dis à la fille en lui prenant l'épaule: «tiens, je t'en donne...mais juste un peu là!» et je prétexte une réelle envie pour la salle de bain...ouf! ne plus établir de contact visuel avec celle-là!

Dans la maison jaune, il y a encore des tonnes de personnes. Il est maintenant 2h30 et l'ambiance est à la fête. Elle ne fermera pas ses portes à 3h00. Il n'y aura pas de lastcall. Juste des aurevoirs qui ne se veulent pas tristes. Des promesses d'amitié. Des bras et des coeurs qui s'ouvrent. Dans la maison jaune, il n'y a pas de place pour la tristesse. Sur une feuille collée à une armoire de la cuisine, on peut lire les 5 règles d'or. En bas de liste: Quitter la cuisine en gambadant.

vendredi 23 avril 2010

et voilà qui est fait!!!!!!!!

Depuis mercredi 13h, il est déposé. Laissé tomber sur le bureau du directeur, le voilà loin de mes pensées. Bah, pas encore si loin, il me hante. Ai-je encore des fautes? Manque-t-il des pages? (la fille du copie king s'est trompée 4 fois en le reliant).

C'est la liberté, la légèreté, la paresse, la luxure qui m'attendent!!! Maintenant que mon seul but, ma seule priorité des derniers mois, est atteint, je suis un peu perplexe. Que faire maintenant? La liste est pourtant longue: ménage du bureau, ménage de la chambre, de la voiture, commencer les boîtes de trucs d'hiver, les sacs de vêtements à donner. Mais pour le moment, la priorité, le boulot. J'ai deux options. En fait, j'attends des nouvelles d'une offre pour donner des nouvelles à une autre offre. Être assise entre deux chaises, ce n'est pas confortable!

J'imagine que c'est mon cadeau de bienvenue dans le monde des grandes personnes. D'ailleurs, parlant de grandes personnes, la coloc nous parle maintenant de sa vie d'adulte sur le web.

vendredi 16 avril 2010

ça y est presque...

J'ai appuyé sur «envoyer», puis je suis partie en vitesse au cinéma pour la représentation de 12h50, toujours pas passée maître dans l'art de la ponctualité.

Je suis si énervée. C'est que je viens d'envoyer mon mémoire complet à mon directeur de recherche. Il le vérifiera pendant la fin de semaine et hop! ce sera prêt pour les presses.

Ça fait près de trois ans que j'attend ce moment. Le voilà presque arrivé, l'atterissage tant désiré. 7 chapitres plus tard, une bibliographie de 11 pages, 25 pages d'annexes, une trentaine de tableaux et figures et des heures innombrables passées devant l'ordinateur plus tard, me voilà enfin libérée, prête à accoucher d'un document de 167 pages.

Et puis après? je retomberai tranquillement de mon nuage de satisfaction et de fierté et j'entamerai ma vie de grande personne. Un boulot m'attend déjà...je n'ai pas encore décidé lequel, mais j'ai eu de belles offres. La phase de transformation est bien enclenchée et la vie est douce soudainement!