mardi 19 avril 2011

La princesse au petit pois

Hier, mes parents sont revenus de voyage. Dans leur bagage, du linge sale et des souvenirs. Un collier, du café et une petite poupée de souci (sans doute on leur a donné quand ils achetaient quelque chose). La petite poupée fonctionne ainsi, me dit ma mère. Tu lui racontes tes soucis, tu la remets dans son petit sac et la dépose sous ton oreiller. Le lendemain, tes soucis auront disparu.

Est-elle capable d'en prendre la petite?

Pourquoi tant de soucis, si jeune, si bien, au fond. Le souci d'être heureuse, de faire les bons choix, la peur de rater, de passer à côté, de ne pas prendre les bonnes décisions. Le souci de ne pas blesser les gens, d'être une bonne personne, de réussir sa vie.

Est-elle capable de tout prendre ça, la petite sous mon oreiller?

lundi 11 avril 2011

Spring break

Rouler sous le soleil. Manger thaï. Faire du lèche-vitrine. Acheter des boucles d'oreilles à 1$ et un coq en chocolat cassé. Marcher. Jaser. Manger. Boire du vin. beaucoup. Jaser. beaucoup. Manger du dessert. Jaser. Dormir. Faire la grasse matinée. Marcher sous le soleil. Prendre un croissant aux amandes et un allongé. Jaser. Magasiner. S'acheter un porte-clé. Choker à s'acheter un chandail de loup, parce que le mauve avec la prêtresse n'était pas disponible dans le small (ou juste parce que finalement, je ne sais même plus si j'en ai envie). Manger du fudge. Aller au château. Prendre un verre au château. Repartir avec l'adresse e-mail d'un des barman, environ du même âge que mon père, faut que je lui envoie la photo de lui. Prendre un taxi en sortant du château. Les princesses retournent à la maison. La vie de luxe pendant une fin de semaine. La sainte paix, le soleil, le coeur au chaud.

vendredi 8 avril 2011

Mélange

Encore un exercice d'écriture automatique, de libération systématique.


Je suis si fatiguée, comme épuisée, sans envie aucune. Ou plutôt une fureur d'envies, de désirs inconnus, innommés. Me sens perdue, sans être cherchée. Il n'y a pas d'avis, de pancarte, de demande, rien que la neige qui fond trop lentement. J'aimerais m'enlever la peau, libérer mes trippes, sortir de tout ça, revenir. Tout va vite, un tourbillon, une bourrasque dans mes cheveux dans le vent. Un délire au lever, un désordre au coucher. On peux-tu peser sur pause?


Ma pause, weekend à Québec. Je me force à ne rien faire. J'exile mes questionnements, mes doutes, mes peurs. Je les reprendrai un peu plus tard, juste un peu plus tard.

vendredi 1 avril 2011

Comme dans un film

Hier, ma vie était comme un film. Cliché même. Je mets un vieux chandail et vais à l'université. Arrivée en cours j'enlève mon manteau et je sens quelque chose dans la poche de mon chandail. J'y glisse la main curieuse. (là, si on était vraiment dans un film, une musique de Yann Tiersen débuterait). Ma bague en fleur. Ça faisait longtemps que je l'avais perdue. Je croyais l'avoir oubliée sur le comptoir d'une salle de bain publique quelconque ou égarée quelque part dans un recoin de l'apart après qu'elle ait servie de jouet au chat fou. Mais non, tout ce temps, elle était dans ma poche. Moment de bonheur, moment de grâce. Si j'avais été dans un film, regard complice à la caméra, sourire en coin. Fade out de la musique, la vie reprend. Fin de journée, je vous épargne le scénario. Trame sonore de coldplay peut-être...en tout cas, quelque chose à faire brailler. .cliché.