dimanche 22 août 2010

vendredi de fin du monde

Dernière journée de boulot. Devant, dorénavant, le néant. Un vendredi fatiguée à lutter contre l'envie de passer 24 heures au lit. Le plan est tout de même tentant. Deux amis, deux musiques à la même soirée. À la Caravane de North Hatley, le stationnement déborde jusqu'aux rebords de la route. Le salon est bondé, on s'assoit sur un vieux coffre qui sert de table basse. Il fait chaud, mais rien d'accablant, une chaleur de réconfort et j'aime l'idée d'aller chercher une coupe de rouge à même la cuisine des propriétaires. De justement déposer cette coupe près de leur téléphone, où traîne des mémos, pour sortir mon argent de mon porte-feuille. De devoir me tortiller pour me faufiler jusqu'à mon coffre, car c'est bondé. J'aime l'idée d'être avec tout ce monde, dans un salon et d'écouter de la musique, simplement. Ce calme paisible m'a fait tant de bien, après ma dernière semaine mouvementée.

lundi 9 août 2010

la fin.

Devant la nécessité d'écrire un post-mortem.

Il a été écrit. Il a été jugé. Il a été corrigé. Il a finalement été déposé. Pour la dernière fois, je lui ai touché. Mon mémoire n'est plus dans mes pensées. Pendant quatre ans, il y était resté. Un boulet enlevé à la cheville. Un poids libéré sur mon dos. Un empêchement de moins. Une responsabilité d'oubliée. Mon mémoire est encore dans mes pensées...ou plutôt le vide qu'il vient d'y laisser.

Je suis prise d'un vertige. Je ne sais pas quel objectif poursuivre. Je ne sais plus ce qui me défini. Je sens que j'ai dorénavant un néant à combler. Avec une tonnes d'envies si différentes. La tête me tourne. Je me suis justement étourdie tout le mois de juillet pour ne pas y penser. Je suis partie en voyage. J'ai beaucoup travaillé. Maintenant, je dois faire face à l'avenir qui est en train de me rentrer dedans!

Je me dis que l'avenir est ben plus proche qu'avant.