lundi 30 novembre 2009

Flocons de lundi

Petits moments de ma journée, en rafale de neige:

Devant ma fenêtre, les flocons hésitent entre monter ou descendre, sur fond de brique rouge.

Je n'ai plus de café, je me gâte d'un vanille française et je mets de la musique de big band qui grichent.

Un potage, un polar.

Hier, j'ai installé les décorations de Noël chez mes parents en regardant l'avant-match de la Coupe Grey: ambiance des fêtes.

Des sapins et des lumières, une marche autour du lac.

Un brouillard de Londres (qui s'appelle vraiment comme ça), dans un café de notre globe.

Transporter une laveuse. (bon, ok, ça ne met pas dans l'esprit des fêtes ça!)

jeudi 26 novembre 2009

Vaccinée

Hier, la mère me dit que le père est allé chercher un coupon pour moi. D'accord, je vais y aller, le souper familial est compris dans mon «h1n1 deal».

On se pointe là à 19h. Trois personnes accueillantes (pour vrai) vérifient notre coupon. Bon jour, bonne heure. On va dans la file. Avant d'aller s'inscrire, une madame me demande: «vous vous sentez bien aujourd'hui?» tout en m'indiquant de me purelliser les mains. «Euh, oui...je pense.» Elle n'y a pas pensé la madame qu'hier était le 25 novembre, journée de tristesse pour toutes les vieilles filles de ce monde. Non, je ne me sens pas bien!

On va s'inscrire et ils nous remettent un numéro. Nous, on est dans le groupe 22. En recevant mon numéro et en m'asseyant avec ma «gang» je propose qu'on se trouve un cri d'équipe...les gens sont perplexes. Je regarde le groupe devant nous partir dans un corridor avec un petit arrière-goût de four crématoire.

Notre tour arrive et nous sommes guidés dans une salle où un infirmier beaucoup trop louche (il a passé la journée à faire le même discours et doit regarder ses feuilles, mal à l'aise) nous informe des avantages et effets secondaires du vaccin. Il nous regarde cocher «non» partout. Une gentille intervenant sociale nous indique une cabine de libre, à ma famille et moi. C'est du luxe, car on hérite d'une cabine de chochotte avec un gros divan et une infirmière trop gentille. Et hop, le vaccin est fait!

15 minutes plus tard (fallait attendre tout d'un coup qu'une réaction allergique se produise). On sort du centre de vaccination (et dire qu'il y avait une télévision avec un dvd de passe-partout! j'aurais maximiser mon 15 minutes en apprenant des tounes, ça a l'air à la mode ces temps-ci). En sortant, un monde bizarre s'offre à nous. Une affiche indiquant une cartomancienne. Le liqui-wow. Des carrousselles avec chevaux ayant deux grosses pattes au lieu de quatre. Des toutous de caniches roses dans un sac de plastique transparent. Tout plein de chandails du Canadien.

Ma mère se plaint déjà d'avoir mal un peu. Chochotte! (bon ok, ce matin, c'est moi qui ai mal.)

lundi 23 novembre 2009

Les prêtres unis contre KISS

La P.U.C.K. avait un joueur en moins. Lors d'une belle fin de party, il a été décrété que je serais ce joueur manquant. Tournoi d'impro, donc, la fin de semaine passée.

On s'est amusé comme des petits fous. On s'pète la puck! On a joué vraiment bien. On s'frenche la puck! On a fait le party dans les corridors de l'hôtel en utilisant un fil de fer à repasser comme limbo. On s'pimp la puck! On a perdu des matchs qu'on aurait dû gagner. On s'fuck la puck! On a ri, on a presque pas pleuré. On s'aime la puck! La fin de semaine est terminée. On s'quitte la puck!

Je n'ai pas offert de performance marquante pendant la fin de semaine. Par contre, j'ai renoué avec l'impro et j'ai bien envie d'aller voir un peu plus loin où ça peut me mener tout ça.

samedi 7 novembre 2009

BlaBla..beurkk

Pas le goût de cuisiner. Le cinéma est à 19h10, pas envie de rien préparer. On se dirige au centre-ville, pas envie de trop payer. BlaBla.

Pas envie d'y retourner.

Première déception: pas moyen d'acheter la bière en pichet (mystère plus grand que celui de la caramilk).

Deuxième déception: c'est looooonnnnngggg...

Et là, le début des frustrations...Ah! un genre de poil/cheveux/fil dans ma soupe. Bof, je suis pas dédaigneuse. Je tiens ça mort. Mon assiette arrive...humm, me semble que je n'ai pas commandé ça. Je voulais les escargots au pastis, pas à l'ail. Pas envie d'ail. Alors, je chiale (en plus, notre serveuse était en formation) et on m'apporte mon entrée d'escargot...sauf qu'en attendant, je mange la salade de l'assiette qu'elles m'avaient apportée (la serveuse sénior m'a fait payer la salade qui était en fait leur erreur!)

Ensuite, c'est pas fini! Le wrap n'est pas bon. Deux amies sont déçues. Vieille salade, vieille tomate réchauffées. Une amie trouve un bout d'os dans son burger. Elle le dit à la serveuse sénior qui lui répond: ah, t'as pris le bison. Ouin, c'est de la viande bio. C'est des choses qui arrivent! et moi de répondre avec mon air diplomatement bête: Tu vois! C't'un os bio!

On paye nos factures (la mienne étant plus élevée que prévue) et on lève les pattes.

Pas envie de leur faire une bonne pub.

mercredi 4 novembre 2009

Pourquoi je déteste le slam

(à lire sur un rythme syncopé, en mettant l'accent sur les rimes)

Moi aussi, je peux parler de l'actualitÉ en punchant sur des rimes en «É». Je peux discourir longtemps, sans prendre mon souffle un instant. Seulement parler du négatif comme un pauvre enfant naïf à qui on a appris que gueuler c'était parler. Je déteste les slammeurs qui n'ont aucune chaleur. Ils me donnent mal au coeur, d'autant plus que la bière au Boquébière n'est pas la meilleure! J'aurais envie de leur dire de retourner écrire, de trouver encore plus d'images et des contenus qui valent ces pages. La grippe, le suicide et les deux tours tombées sont des sujets que j'ose presque dire sans intérêt. Les slammeurs ont des gueules d'enfants d'école à qui on aurait interdit la télévision. Ils gueulent comme un métronome, mais n'ont pas réchauffé ma nuit d'automne ni rempli mes visions.

dimanche 1 novembre 2009

Depuis la dernière fois

Il s'est passé des trucs. Je suis pas encore en état de vous faire part de mon calvaire, j'en suis toujours à toucher du bois.

Depuis la dernière fois, j'ai réussi à aller voir Metric et c'était géant. Me suis sentie un peu trop vieille, mais je commence à avoir l'habitude. J'ai validé mon envie de me déguiser en hipster cette année. C'est rigolo de se déguiser en gens qui se déguisent. Moment fort de la soirée, le New York resto chinois, près d'une des murailles du china town. Un gros bol de soupe dans l'air froid.

Depuis la dernière fois, je suis partie deux semaines à l'autre bout de nulle part, dans le cul de sac d'un rang, tourner un film. Y gérer le stress de tous (sauf le mien), y faire de belles rencontres, y vivre des délires, y avoir les larmes aux yeux, y faire quelque chose de plus grand que soi, ne pas trop y dormir, y boire beaucoup. Dans les campagnes lointaines, je suis allé, y donner une partie de moi. Ça a aussi été géant.

Depuis la dernière fois que j'ai écrit, il s'est sûrement passé d'autres choses. Depuis la dernière fois, j'ai grandi un peu plus je crois. Pourtant, j'arrive de voir «where the wild things are» et j'ai rajeuni pour un long moment maintenant!