Aujourd'hui, pour la première fois de ma vie, j'ai écrit le nom d'une amie d'enfance sur google, suivi du mot «nécrologie».
Avant, j'écrivais son nom sur une invitation pour mon prochain party de fête de sept ans où on boirait de l'orangeade. Avant, j'écrivais son nom sur des travaux d'équipe du secondaire en biologie ou en géographie. Avant, j'écrivais son nom pour lui souhaiter «Bonne Fête». Avant, j'écrivais son nom en votant pour elle comme présidente de classe ou représentante de niveau. Avant, j'écrivais son nom, suivi de son numéro de téléphone, pour ne pas oublier de l'appeler avant d'aller à la prochaine danse du Séminaire. Avant, j'écrivais son nom juste en dessous du mien quand on faisait les équipes pour les chambres d'hôtel à CSC hors les murs. Avant, je voyais son nom écrit sur les programmes des concerts de l'Unicef ou des spectacles de danse. Avant, j'écrivais rien d'autre après son nom.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas écrit son nom. J'aurais aimé ne jamais avoir à le réécrire. Je n'ai pas encore pleuré, mais je suis triste à l'idée de ne jamais la recroiser plus tard, lors de retrouvailles ou dans un centre d'achat, accrochée à une poussette où dormirait son p'tit dernier. Je suis triste en pensant que je ne reverrai pas son nom écrit sur une affiche de spectacle. Il y a des personnes qui passent dans notre vie et qu'on ne revoit pas ou qu'on recroise plus tard. On a souvent le temps de les oublier avant qu'elles disparaissent.
Véro, je ne t'aurai pas oubliée, toi.
1 commentaire:
«Avant, j'écrivais rien d'autre après son nom.»
Crime que c'est vrai quand on y pense.
Voisine3
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