mardi 19 mai 2009

Le coeur léger

Une longue fin de semaine où j'ai dépensé plus que prévu, bien que je n'avais rien prévu en fait.

Vendredi, La Patère rose. Je me suis sentie vieille un peu, mais c'était bon. On a fini au Tapageur et je me suis sentie moins vieille, car pas assez riche pour me payer une bonne pinte de Black Velvet ou de cidre, sans culpabilité. J'ai bu la même bière que d'habitude, en fût, la pinte budgetée. Mais j'ai bien ri et je suis allé me coucher, tôt comme une vieille, contente comme une enfant.

Samedi, journée avec maman. Là, c'est elle qui a dépensé pour moi. Des trucs que j'avais besoin, d'autres pas. Le nouveau Patrick Watson, le nouveau Fred Pellerin. On se cultive québécois. On achète bio. Je lui paye la crème glacée, car je suis un peu plus grande qu'avant les magasinages de robes que je n'aimais pas et de matériel scolaire. Avec ma mère et ma voisine (en fait, c'est maintenant davantage sa voisine), je vais au cinéma. Une sortie de filles, une sortie de madames. Je les traîne au Blabla. Ma mère y allait quand elle était jeune. On était même pas bien habillées. On a bu de la sangria et je leur ai montré que je suis capable de faire un noeud dans une queue de cerise. T'es fière de moi, maman? À la fin de la soirée, comme dans le temps de ciné-cadeau, on a écouté Astérix aux Jeux Olympiques. Tu peux rester coucher. Non, ça va, je suis grande maintenant.

Dimanche, Montréal. Une petite virée, presque improvisée. On va rejoindre des amis qui ne nous attendent même pas. Après avoir dépensé à la MEC comme un hypocondriaque dans une pharmacie, on a fait un tour à l'expo de la Biennale à la Cinémathèque. Jet-set, je connaissais deux des réalisateurs, bravo les gars. Fatiguée de tant de «culture libre» (thème de la Biennale), on remonte St-Denis, happées par les arômes de restos indiens. On ne sait pas où aller manger et on est pas pour lire tous les menus et essayer toutes les salles de bains, en quête de salubrité. Je suggère donc l'Académie (apportons notre vin). Mais je dis toutefois: Bah, de toutes façons, je suis certaine que tout va concorder pour qu'on trouve un resto vraiment sympa où on croisera les amis (ceux qui ne nous attendent pas). Arrivées à l'Académie, c'est long d'attente, c'est pleins de gens bien habillés. Dans notre look de plein air, on se sent petites un peu. Et j'attends l'accent suisse de mon ami. Je me retourne, bang! Ceux qui ne nous attendaient pas, sont sur le bord du trottoir à se crier d'aller acheter du vin. Même pas surprise. On se joint à eux, petit resto afghan, c'est bon. La journée se termine au La Tulipe, à danser, boa dans le cou, sur la musique française des années 50. Je suis encore si jeune au fond et dans cinquante ans, des jeunes adultes danseront sur les succès pop d'aujourd'hui, ceux que je connais à peine.

Lundi, repos. Je teins les cheveux de mon amie aujourd'hui. C'est le plan. Pour le reste, on improvisera. Le film de Pierre Lapointe, une victoire à Jour de Paye et une commande téléphonique plus tard, nous voilà, assis sur le divan à manger du chinois en écoutant Iron Man.

Je ne sais pas si je suis petite ou grande, riche ou pauvre, jeune ou vieille. Je pensais l'avoir déjà su, mais je ne pense plus.

1 commentaire:

Julie a dit…

Si t'es heureuse, c'est ça la vraie richesse...
Si t'es joyeuse et toute plein d'énergie, c'est ça la jeunesse !
Hum... Et si t'écris des trucs aussi quétaines sur les blogues des autres, c'est ça être matante !