Les yeux bouffis
Hier, la digue a cédé, les nerfs ont lâché
Je me suis perdue
Je me sens au moment d'effectuer un deuxième saut en hauteur. J'ai frôlé la barre la dernière fois. On vient de la monter d'un cran. Et j'ai craqué. Je ne sais pas quoi faire pour déjouer la gravité et monter plus haut, m'élever.
J'ai déjà écrit que je me demandais parfois pourquoi je faisais du cinéma, car ça me demandait tant d'énergie. En y pensant bien, je me dis que c'est rare d'avoir la chance de se trouver en plein centre d'une création. Le bonheur d'offrir une expérience artistique à des gens, leur faire vivre quelque chose. Un frisson dans le dos, un fou rire, leur garrocher en pleine face. Oui, pour me dire que je suis fière, mais surtout pour partager, pitcher, envoyer, lancer, garnotter, crisser quelque chose à la figure du monde, quelque chose de plus grand que ce que nous sommes.
Ok, je recule un peu pour prendre mon élan maintenant.
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