CALVAIRE
(vous comprendrez plus tard pourquoi)
jeudi 8 octobre 2009
dimanche 4 octobre 2009
Sondage sur le pathétisme
À votre avis, laquelle des situations suivantes est la plus pathétique?
Situation A
Dire bonjour à quelqu'un pour ne pas avoir l'air sauvage, parce que je me dis: «ouin, j'ai pas grand chose à lui dire, c'est pas comme si on se connaît vraiment, mais quand même, faudrait pas que j'aie l'air sauvage, c'est quand même l'ami de mon amie» et ne pas être reconnue par ce quelqu'un.
Situation B
Sortir prendre un verre en ville un vendredi soir bondé et être vêtue d'un polar. Puis, surtout, avoir dans ses pieds d'énormes crocs affreux et même pas avoir l'envie de revenir dans la voiture pour les changer.
Situation C
Passer son samedi soir, seule, devant le match de hockey et être bien.
Situation D
Envoyer une partie de mon travail de mémoire à mon directeur, un samedi soir, à 20h30.
Situation E
N'avoir qu'un sondage bidon à publier comme 100e message. Joyeux anniversaire à la non-maîtriseuse que je suis!
* Vous pouvez aussi choisir l'option «toutes ces réponses».
Situation A
Dire bonjour à quelqu'un pour ne pas avoir l'air sauvage, parce que je me dis: «ouin, j'ai pas grand chose à lui dire, c'est pas comme si on se connaît vraiment, mais quand même, faudrait pas que j'aie l'air sauvage, c'est quand même l'ami de mon amie» et ne pas être reconnue par ce quelqu'un.
Situation B
Sortir prendre un verre en ville un vendredi soir bondé et être vêtue d'un polar. Puis, surtout, avoir dans ses pieds d'énormes crocs affreux et même pas avoir l'envie de revenir dans la voiture pour les changer.
Situation C
Passer son samedi soir, seule, devant le match de hockey et être bien.
Situation D
Envoyer une partie de mon travail de mémoire à mon directeur, un samedi soir, à 20h30.
Situation E
N'avoir qu'un sondage bidon à publier comme 100e message. Joyeux anniversaire à la non-maîtriseuse que je suis!
* Vous pouvez aussi choisir l'option «toutes ces réponses».
samedi 3 octobre 2009
En pleine poire!
Voilà. Je voulais envoyer ce texte au concours littéraire, mais j'ai royalement «choké». Je vous l'envoie donc, en pleine poire! Inspirations: le thème (les mots à la bouche) et les soirées bondées. Enjoy...ou pas!
***
C’était bondé comme à l’habitude. Quelques endurcis accotés au bar jasaient avec la nouvelle barmaid. Elle avait l’air de se demander ce qu’elle faisait là, à leur servir des bières pression, elle qui rêvait sans doute de déménager à Montréal poursuivre des études en marketing ou quelque chose du genre.
Des amis m’avaient traîné jusqu’ici. Je dis «traîné», car je n’avais aucune envie d’assister au spectacle de la soirée, aucune envie de hocher de la tête sur le rythme d’une musique que je ne connaissais pas, aucune envie de faire semblant d’aimer ça. Ils m’avaient ainsi traîné. Pourquoi? Je ne sais pas. Peut-être que pour un couple, vient parfois le temps de voir d’autres gens dans leur sortie du samedi soir, de retrouver l’impression de gang d’autrefois, d’avoir quelqu’un à qui parler pour meubler leur silence habituel. Ainsi donc, plus pathétique encore, un couple d’amis m’avaient traîné dans ce bar.
J’étais debout sur la piste de danse, le regard intensément plongé sur le haut-parleur. Le vide noir du haut-parleur, en fait. Je prenais de grandes gorgées de bière en fixant cette invitante image. Au moins, la soirée ne serait pas ratée. J’allais la terminer juste assez engourdi pour passer une belle nuit.
On en était maintenant au deuxième groupe de la soirée et j’en étais à ma troisième importée. Une fille passe à mes côtés pour aller rejoindre ses amies qui sont devant moi. Une fille magnifique qui fait rêver, mais qui vous donne envie de ne jamais dormir. La guitare entame un solo et je porte la bouteille vide à mes lèvres. Je pose la bouteille d’outre-mer sur une table derrière moi. Moment de malaise, de déséquilibre. Je déteste avoir les mains vides, debout dans un bar. Je ne sais jamais quoi faire avec. Les mains vides et les yeux pleins de la vue de cette fille.
Je nous projette dans un futur que je ne souhaite pas très lointain. On se promènerait en ville. J’aurais mis mon bras autour de ses épaules nonchalamment et elle aurait la tête légèrement inclinée. On arrêterait dans le bar du coin, celui où on passe pour des habitués. Les copains viendraient nous rejoindre et on boirait comme s’il n’y avait pas de lendemain. On terminerait la soirée à marcher jusque chez elle, main dans la main, en tombant quelques fois. On s’embrasserait dans l’escalier. On fumerait des cigarettes sur son balcon en attendant que le soleil se lève et on s’endormirait à moitié habillés, illusionnés que le monde nous appartient.
C'est la vision trop parfaite ou bien c'est l'engourdissement généralisé de mon cerveau, mais j'ai l'envie soudaine de lui parler. Je vais me chercher une autre importée, pour le courage et l’équilibre. Je porte la première gorgée à mes lèvres en pensant à ce que je pourrais lui dire. Je la regarde ne pas danser. Elle est magnifique, droite sur la piste de danse, l’air de se demander si elle aime la musique qu’elle entend. Deuxième gorgée qui me descend dans le gosier, je ne suis pas davantage inspiré. Comme si l’alcool pouvait m’ensevelir de mots, je bois ma bière avec la soif de trouver quelque chose à lui dire. Je la regarde et je bois. Je ne sais pas ce qui m’inspire, au final. C’est comme si la regarder m’empêche de réfléchir, comme si mon cerveau doit analyser quelque chose de tellement intense en l’observant qu’il ne peut pas m’aider à trouver une phrase intelligente à lui dire. La chanteuse présente maintenant ses musiciens. Ma bouteille est terminée. Le vide désertique, la sécheresse. Je n’ai toujours rien à lui dire.
Je sens que le spectacle achève. Elle se retourne, l’air de vouloir évaluer le nombre de personnes qui sont restées jusqu’à la fin. Nos regards se croisent brièvement. Aucun sourire ou étincelle. Un seul regard. Je ne peux plus attendre. Je navigue jusqu’au bar.
Je reviens, une bière dans chaque main, aucune réplique en poche. Il n’y aura que moi, devant elle. L’essentiel. J’arrive sur la piste. Elle n’y est plus. Ses amies non plus. Le batteur en est au solo et ça percute.
Je déteste être planté, debout dans un bar, les mains trop pleines.
mercredi 30 septembre 2009
Le brouillard
Nebbia, le brouillard. Là où on hallucine des objets, des êtres, là où on imagine. Je serais restée toute la nuit bercée dans ce brouillard. J'ai vu un champ de fleurs apparaître dans le lever du soleil. J'ai vu une pluie qui tombe dur. J'ai vu de grands enfants s'amuser et flotter dans le vide. Dans le brouillard, je les ai vu me dire aurevoir, un mouchoir à la main, sous la neige.

Il ne faut pas regarder le plancher. Il faut regarder en haut, car c'est d'en haut qu'arrivent les belles choses.
Je suis sortie de la salle, émue et j'ai levé les yeux. En haut, il y avait une grosse lune dans le brouillard et Jupiter scintillait. Les belles choses arrivent souvent d'en haut...
vendredi 18 septembre 2009
4 pour 1
Mercredi dernier, j'avais une soirée à «coordonner». Le genre de soirée où il faut que je cours, que je fasse plusieurs lieux, en peu de temps. Dans ce cas-ci, il s'agissait de plusieurs shows...en fait, seulement deux.
Karkwa et Alice and the intellects. Karkwa que j'ai déjà vu en show (dans une salle plus excitante) et mon billet qui m'avait été donné. Alice que j'ai déjà manqué et que j'avais donc envie de voir. Mais bon, suite à mes contacts jet-set, je savais que le show d'Alice ne commencerait pas avant 21h30. Fine! Un petit tour à la première moitié du show de Karkwa, se sauver décemment pendant la mi-temps. Coordination facile. As easy as one two three.
Mais là, élément surprise. Karkwa a une première partie. Quoi? Depuis quand des premières parties au centre culturel (les têtes grises se couchent pas trop tard les soirs de semaine, je ne vous apprend pas grand chose). Et une première partie que j'ai détesté. C'était quétaine, surjoué. Le plus triste, je ne pouvais pas trop somnoler ou me marrer du chanteur allégrement (j'étais assise en plein centre, rangée f) Je me disais constamment: chaque minute de ce bidouillage douteux (citant ici matante ju) me fait manquer Karkwa.
Le show de Karkwa a commencé à 21h et j'ai quitté à 21h40, m'excusant maladroitement à une demie-rangée. Mai c'était si bon. Je déteste cette salle pour ce genre de show, mais assis près de la scène, ce n'est pas si tant pire! Arrivée au téléphone rouge, quinze minutes plus tard...La première partie joue encore! grrr...j'aurais pu voir Karkwa plus longtemps. Mais bon, l'ouverture du show d'Alice est bien. Le chanteur de Jake and the leprechauns et son projet solo, en français.
Le show final de la soirée valait le coup. À découvrir, sur leur myspace...alice and the intellects. Cuz a high grade just makes you feel smart.
Karkwa et Alice and the intellects. Karkwa que j'ai déjà vu en show (dans une salle plus excitante) et mon billet qui m'avait été donné. Alice que j'ai déjà manqué et que j'avais donc envie de voir. Mais bon, suite à mes contacts jet-set, je savais que le show d'Alice ne commencerait pas avant 21h30. Fine! Un petit tour à la première moitié du show de Karkwa, se sauver décemment pendant la mi-temps. Coordination facile. As easy as one two three.
Mais là, élément surprise. Karkwa a une première partie. Quoi? Depuis quand des premières parties au centre culturel (les têtes grises se couchent pas trop tard les soirs de semaine, je ne vous apprend pas grand chose). Et une première partie que j'ai détesté. C'était quétaine, surjoué. Le plus triste, je ne pouvais pas trop somnoler ou me marrer du chanteur allégrement (j'étais assise en plein centre, rangée f) Je me disais constamment: chaque minute de ce bidouillage douteux (citant ici matante ju) me fait manquer Karkwa.
Le show de Karkwa a commencé à 21h et j'ai quitté à 21h40, m'excusant maladroitement à une demie-rangée. Mai c'était si bon. Je déteste cette salle pour ce genre de show, mais assis près de la scène, ce n'est pas si tant pire! Arrivée au téléphone rouge, quinze minutes plus tard...La première partie joue encore! grrr...j'aurais pu voir Karkwa plus longtemps. Mais bon, l'ouverture du show d'Alice est bien. Le chanteur de Jake and the leprechauns et son projet solo, en français.
Le show final de la soirée valait le coup. À découvrir, sur leur myspace...alice and the intellects. Cuz a high grade just makes you feel smart.
samedi 12 septembre 2009
Flashback
«Il fait chaud, il fait noir...on se crérait aux Marches»
Pas mal moins saoûls, se tenant plus décemment, ne frenchant personne, avec des vêtements qui n'étaient pas payés par nos parents, après qu'un des amis soit allé coucher sa petite, se rappelant de belles années...on se serait presque crus aux Marches hier soir au show des Planet Smashers. Back in times...
L'avantage d'avoir vielli par contre est que nous sommes arrivées à 23h, heure pile où le show commencait et nous avons pu prédire le rappel...c'est ça l'expérience!!!! ;)
Pas mal moins saoûls, se tenant plus décemment, ne frenchant personne, avec des vêtements qui n'étaient pas payés par nos parents, après qu'un des amis soit allé coucher sa petite, se rappelant de belles années...on se serait presque crus aux Marches hier soir au show des Planet Smashers. Back in times...
L'avantage d'avoir vielli par contre est que nous sommes arrivées à 23h, heure pile où le show commencait et nous avons pu prédire le rappel...c'est ça l'expérience!!!! ;)
vendredi 11 septembre 2009
Moyenne d'âge
Rentrée universitaire qui rime avec bière, avec étudiants un peu trop fiers, avec «me suis couché tard hier» et avec plein d'autres affaires!!!
De mon côté, la rentrée veut dire la dernière. Dernière session, car je déposerai en décembre, c'est promis juré-craché. Pour cette année, la rentrée rime également avec semaine bien remplie (bon, je sais que ça ne rime pas littéralement, mais coudonc!)
Mardi, suis allée à l'impro de la Kocus. Belle petite soirée de délires avec des gens bien sympa. Ça deviendra une habitude, je crois.
Mercredi, après un barbecue que seules les universitaires dîplomées que nous sommes pouvaient accomplir, le show des L-o-c-o. Avec une toune dans la tête (i got a feeling...), allons se remettre dans l'ambiance de notre début vingtaine! Une autre belle soirée, sans trop de délires et avec juste assez de retours en arrière.
Jeudi, après un match de volley et un cours (intense) de jazz moderne (!), le show de Xavier Caféine, que nous avons skipé pour aller faire un tour à la soirée de financement des TGO, que nous avons re-skipée pour retourner voir Malajube. Malajube qui était en feu (pas littéralement, ici non plus). Hop la vie, ils ont enchaîné les succès, fait grincer les guitares et se sont même adressés à la jeune foule. La foule du parterre, avec un moyenne d'âge de ...hmmm... je n'ose même plus y penser. La foule attentive et très calme (pas de trash, ah! les jeunes de nos jours! ils devaient avoir peur de froisser leur beau linge ou bien de se faire un peu mal). N'empêche, la soirée s'est bien conclue. Après quelques chansons jouées avec «la nouvelle guitare», achetée au pawn shop du coin, ils n'ont pas joué le «Métronome» (question à mille dollars: l'ont-ils joué en show récemment? nos souvenirs du show du Téléphone Rouge étaient flous).
Ce soir, je retourne à mes vingt ans (et avant encore) en allant faire un tour au Planet smashers, sans doute. Je me demande combien de rentrées ils ont fait...Ils étaient là il y a très très très longtemps. Je parie qu'eux aussi veulent oublier l'âge moyen de leur foule.
De mon côté, la rentrée veut dire la dernière. Dernière session, car je déposerai en décembre, c'est promis juré-craché. Pour cette année, la rentrée rime également avec semaine bien remplie (bon, je sais que ça ne rime pas littéralement, mais coudonc!)
Mardi, suis allée à l'impro de la Kocus. Belle petite soirée de délires avec des gens bien sympa. Ça deviendra une habitude, je crois.
Mercredi, après un barbecue que seules les universitaires dîplomées que nous sommes pouvaient accomplir, le show des L-o-c-o. Avec une toune dans la tête (i got a feeling...), allons se remettre dans l'ambiance de notre début vingtaine! Une autre belle soirée, sans trop de délires et avec juste assez de retours en arrière.
Jeudi, après un match de volley et un cours (intense) de jazz moderne (!), le show de Xavier Caféine, que nous avons skipé pour aller faire un tour à la soirée de financement des TGO, que nous avons re-skipée pour retourner voir Malajube. Malajube qui était en feu (pas littéralement, ici non plus). Hop la vie, ils ont enchaîné les succès, fait grincer les guitares et se sont même adressés à la jeune foule. La foule du parterre, avec un moyenne d'âge de ...hmmm... je n'ose même plus y penser. La foule attentive et très calme (pas de trash, ah! les jeunes de nos jours! ils devaient avoir peur de froisser leur beau linge ou bien de se faire un peu mal). N'empêche, la soirée s'est bien conclue. Après quelques chansons jouées avec «la nouvelle guitare», achetée au pawn shop du coin, ils n'ont pas joué le «Métronome» (question à mille dollars: l'ont-ils joué en show récemment? nos souvenirs du show du Téléphone Rouge étaient flous).
Ce soir, je retourne à mes vingt ans (et avant encore) en allant faire un tour au Planet smashers, sans doute. Je me demande combien de rentrées ils ont fait...Ils étaient là il y a très très très longtemps. Je parie qu'eux aussi veulent oublier l'âge moyen de leur foule.
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